Raymond J. Concho, Jr., 1st Lt. Governor
Robert T. Garcia, 2nd Lt. Governor
Jonathan Sims, Tribal Secretary
Christopher J. Garcia, Tribal Interpreter
P. O. Box 309
Acoma, NM 87034
Telephone: (505) 552-6604
Fax: (505) 552-7204
Letter to the People of France, May 24, 2016
The People of the Pueblo of Acoma, an Indian tribe in the United States, call upon the People of France to help us in our hour or need. Something very disturbing and unsettling has been occurring in Paris auction houses and in the art world that has led to outrage and condemnation by many Native American tribes in the United States, including the Pueblo of Acoma. It’s the illegal practice of trafficking and selling Native American cultural property – items considered sacred, sacrosanct, used in worship, and never to be given away or sold. We ask that French auction houses refrain from offering these items for sale and assist in their return lo their rightful owners. One such auction house sale will occur next week at the EVE Company in Paris.
These items are not works of art, but rather integral parts of our cultural identity and spiritual practices. Their loss has been terribly painful to us; the possibility of their return home brings us hope. Notably, the black market trade and trafficking of tribal cultural patrimony is unlawful in the United States and under Acoma tribal law.
For the People of Acoma, the sacred objects and other cultural patrimony being auctioned off are used as part of our cultural practices. They are of great importance – similar to items significant to churches, basilicas and places of worship around the world. These objects are so important that no one individual can own, sell, or transfer them. They are highly revered and used in prayer and ceremony by the traditional leaders of our Pueblo – holy ceremonies conducted for the benefit of all mankind. Unfortunately, in the past decade, these items have been removed from our traditional homelands and have ended up for sale at auction houses, on the Internet and at art galleries across the United States, and most recently, have been offered for sale in Europe. These venues have created a monetary incentive for thieves and wrongdoers.
For many in Europe who don’t know our history, we offer this brief summary. The archaeological history of Pueblo People in the state of New Mexico has its beginnings over 10,000 years ago. However, Pueblo People believe they have occupied this land since time immemorial. While there is no written account reflecting the presence of Pueblo People over the millennium, there is plenty of evidence in the form of markings, etchings carved into stone, images that reflected our worldview as well as large monumental structures, dwellings, kivas, and artifacts that speak to civilizations that existed long before the arrival of the first Europeans.
Over the centuries, Pueblo People migrated and settled in an area known as the Four Corners in the southwest part of the United States. There, they built large communal structures at places like Chaco Canyon and Mesa Verde. Around 1300 A.D., the ancestral People of Acoma migrated from the Four Corners area to “a place prepared “ in western New Mexico. They established a large, plaza-oriented pueblo that has been continuously inhabited. Centuries later, the people of Acoma continue to maintain their distinct culture, lifestyle, and belief system based on a strong connection to the land and significant geographic landmarks combined with social customs, clan affiliations and ceremonies, sacred and revered. The Pueblo remains on its original homelands, its governance structure sound, its language, culture, ceremonies, and belief system still intact, and its families and community protected by secular and traditional laws.
We ask that you align your convictions with ours and call upon Paris auction houses to stop the practice of selling sacred objects, actions that are clearly wrong and profane.
Sincerely,
PUEBLO OF ACOMA
Kurt Riley Governor
Lettre ouverte au peuple de France, 26 mai 2016
Le peuple du Pueblo of Acoma, une tribu indienne des Etats-Unis, appelle à l’aide le peuple de France pour qu’il lui donne son support. Une pratique très troublante (et dérangeante) existe dans les maisons de ventes aux enchères de Paris comme dans le monde de l’art et mène à l’indignation et à la condamnation dans de nombreuses tribus amérindiennes aux États-Unis, y compris le Pueblo of Acoma. Il s’agit du trafic et de la vente illégale de certains objets du patrimoine culturel de diverses tribus amérindiennes des États-Unis. Ces objets, fondamentaux pour notre culture, sont considérés sacrés et sacro-saints, et ne peuvent être ni vendus ni transférés à quiconque. Nous demandons que les maisons de ventes aux enchères françaises n’offrent pas ces articles en vente, et qu’elles assistent à les rendre à leurs propriétaires légitimes. Une telle vente aux enchères aura lieu la semaine prochaine à la Société EVE à Paris.
Ces éléments ne sont pas des œuvres d’art, mais, plutôt, parties intégrantes de notre identité culturelle et de nos pratiques spirituelles. Leur perte a été terriblement douloureuse pour nous; la possibilité de leur retour nous apporte de l’ espoir. Il faut noter que le marché noir et le trafic du patrimoine culturel amérindien est illégal aux États-Unis et d’après la loi tribale du Pueblo of Acoma.
Les objets actuellement mis aux enchères sont sacrés et font partie du patrimoine culturel du peuple d’ Acoma. Ils sont d’ une grande importance – semblable aux éléments fondamentaux d’églises, de basiliques et de lieux de culte dans le monde entier. Ces objets sont si importants que personne ne peut les détenir, les vendre ou les transférer. Ils sont vénérés et utilisés dans la prière et les cérémonies par les chefs traditionnels de nos Pueblo – cérémonies sacrées célébrées pour le bénéfice du monde entier. Malheureusement, dans la dernière décennie, ces articles ont été enlevées de nos terres traditionnelles et ont fini dans des ventes aux enchères, sur l’internet et dans les galeries d’art aux Etats-Unis et, plus récemment, en Europe. Ces lieux de ventes ont créé une incitation monétaire pour les voleurs et les malfaiteurs.
Pour ceux en Europe qui ne connaissent pas notre histoire, nous vous proposons ce bref résumé. L’histoire archéologique du peuple Pueblo a ses origines dans l’état du Nouveau- Mexique il y a plus de 10.000 ans. Cependant, le peuple Pueblo croit avoir occupé cette terre depuis des temps immémoriaux. Bien qu’il n’y ait pas de trace écrite reflétant la présence de la population Pueblo, de nombreuses preuves existent sous forme de marques, gravures rupestres, toutes images qui reflètent notre vision du monde, ainsi que de grandes structures monumentales, habitations, kivas et objets qui parlent de civilisations existant bien avant l’arrivée des premiers Européens.
Au fil des siècles, le peuple du Pueblo s’est déplacé et s’est installé dans une zone connue sous le nom de Four Corners dans la partie sud-ouest des États-Unis. Là, il a construit de grandes structures communales dans des lieux comme Chaco Canyon et Mesa Verde. Autour de l’an 1300, le peuple ancestral d’ Acoma s’est déplacé de la région de Four Corners à “un lieu préparé” dans l’ouest du Nouveau-Mexique. Il y a établi un grand pueblo qui a été continuellement habité depuis. Des siècles plus tard, le peuple d’ Acoma continue de maintenir sa culture, son style de vie, et son système de croyance distinct fondé sur une forte connexion à la terre et à des repères géographiques importants, en combinaison avec leur coutumes sociales, leur affiliations claniques et leur cérémonies sacrées et vénérées. Le Pueblo reste sur ses terres d’origine, sa structure de gouvernance, sa langue, sa culture, ses cérémonies, son système de croyance toujours intacte, et ses familles et sa communauté protégée par les lois laïques et traditionnelles du Pueblo.
Nous vous demandons d’ aligner vos convictions avec les nôtres et de faire appel aux maisons d’enchères de Paris afin qu’elles arrêtent la pratique de la vente des objets identifiés sacrés par le Pueblo, actions qui sont clairement fausses et profanes.
1 Comment
Some good news: Drouot withdrew one 19th-century Pueblo shield from the auction as it appears to have been stolen in the 1970s. Perhaps this is the turning of the tide?